L'ostéopathie

QU'EST CE QUE L'OSTÉOPATHIE?1

"L’ostéopathie consiste, dans une compréhension globale du patient, à prévenir, diagnostiquer et traiter manuellement les dysfonctions de la mobilité des tissus du corps humain susceptibles d’en altérer l’état de santé ". C’est ainsi que le Référentiel Métier Ostéopathe® définit la profession. Pour Andrew Taylor Still, le fondateur de l’ostéopathie, une partie du corps atteinte signifie un déséquilibre de l’harmonie du corps tout entier. L’ostéopathie doit donc traiter non seulement la partie atteinte mais agir également sur l’équilibre de l’ensemble du corps.

LES TECHNIQUES OSTÉOPATHIQUES

Les gestes ostéopathiques restent toujours dans le champ physiologique et ne forcent pas les structures, les techniques manuelles sont toujours adaptées et non traumatisantes. Cette restauration de la mobilité enclenche les mécanismes d’autorégulation afin de permettre à l’organisme de retrouver son équilibre, de favoriser son pouvoir d’auto-défense et de retrouver la santé. Les techniques concernent à la fois la sphère musculo-squelettique, viscérale et crânienne.

L'OSTÉOPATHIE VOUS CONCERNE...

- Pour les articulations et les muscles : lombalgies, dorsalgies, cervicalgies, entorses, tendinites, traumatologie du sport (Rugby, Surf, Golf...), certaines perturbations de l’articulation de la mâchoire, séquelles de traumatisme (accidents, conséquences des chutes et chocs, post chirurgical après cicatrisation)

- Pour le système nerveux et vasculaire : certaines céphalées, migraines, certaines formes de vertige, troubles du sommeil, stress, fatigue, névralgies (sciatiques, cruralgies …)

- Pour le système viscéral : troubles de la digestion (constipations, diarrhées chroniques, ballonnements, brûlures d’estomac etc…), grossesse et suivi de grossesse, etc.

HISTOIRE2

L'Ostéopathie a été élaborée par A.T Still au XIXème siècle aux Etats-Unis. Son expérience de malade dans l'enfance et de médecin par la suite a rendu Still farouchement opposé au principe d'objectiver la maladie seulement sur les symptômes.

Still et ses élèves privilégient alors une approche systémique du patient, dès l'écoute des symptômes qui l'amènent à consulter l'ostéopathe, attentif aux relations entre structure et fonction, envisageant la mobilité corporelle comme le signe d'une bonne santé et d'une bonne capacité d'adaptation du sujet aux événements de l'existence.

Dès cette époque les ostéopathes se devaient de ne pas focaliser leur attention sur la zone ou l'organe défectueux, mais regardaient la mobilité et la fonctionnalité du corps humain de manière systémique et unifiée.

L'ostéopathie évoluant avec son temps viennent se greffer à cela les notions d'interaction profonde entre la vie psychique et émotionnelle et les dysfonctionnements, de médecine éclairée par les preuves (et l'importance de la recherche), l'importance de la nutrition ou encore du fait de collaborer intelligemment avec tous les intervenants de santé pour le bien du patient.

PRINCIPES3

Définition de la santé selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS):

La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.

Principes Ostéopathiques (OMS, 2010):

- L’être humain est une unité fonctionnelle dynamique, dont l’état de santé est influencé par le corps, la pensée et l’esprit ;

- Le corps possède des mécanismes d’autorégulation et est naturellement enclin à l’auto-guérison ;

- Structure et fonction sont étroitement liées à tous les niveaux du corps humain.

Définition de la Dysfonction Somatique selon l'ICD (Rumney, 1973):

Fonction altérée ou diminuée des composantes du système somatique (squelette, articulation et structures myofasciales) ainsi que des éléments vasculaires, lymphatiques et neurologiques correspondants.

Critères de la Dysfonction Somatique (Rumney, 1975; Fryer, 2006):

Douleur - modification de Texture - Restriction de mobilité - Asymétrie des repères osseux

La douleur (IASP):

Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d’un tel dommage.

FORMATIONS

L'Organisation Mondiale de la Santé a également publié en 2010 une charte de formation en ostéopathie. Celle-ci recommande un nombre d'heures de formation de 4200 heures dont 1000 heures de pratique en 4 années d'enseignement. Elle établit une liste des matières enseignées et recommande une pratique en clinique ainsi que le rendu d'un mémoire en fin de cursus (World Health Organization, 2010).

Le CEESO applique non seulement les recommandations de l'OMS mais un volume horaire encore plus important. En effet, celui ci propose une formation en 5 ans dépassant les 4600 heures. De plus, le volume horaire de pratique ostéopathique correspond à 45% de la formation soit près de 2000 heures (CEESO, 2013).